Jules Saulnier, l'animateur de cette soirée

Même s’il restait encore des traces de l’hiver en ce début d’avril, nous ne pouvions nier l’arrivée du printemps. Alors que c’était un peu frisquet dehors, Jules Saulnier nous a accueilli à cette soirée de projektion.
Après la présentation du vidéo d’introduction (dont il est l’auteur) il nous a raconté comment il a voulu y représenter l’expérience de la salle de cinéma. Il était d’ailleurs épaté du nombre de personnes qui viennent aux soirées mensuelles de Kino en ces temps de cinéma haute définition maison et de vidéo sur demande sur internet.

Mécanique de l’être

Nicolas Bonnet et la compositrice de la musique de son film Mécanique de l'être

La soirée a commencé avec un film réalisé lors du dernier kabaret de Montréal. Dans Mécanique de l’être Nicolas Bonnet représente l’engourdissement de l’âme d’une jeune fille dans un monde industriel. Nicolas est monté sur scène avec quelques membres de son équipe.

Alors qu’il a exploré dans ses films précédents des thèmes personnels, il s’est orienté vers un message davantage social dans celui-ci. Il espérerait inspirer à des gens de briser la cage de leur quotidien. La compositrice musicale, qui était sur scène avec Nicolas, a expliqué comment elle a tenté par des motifs musicaux répétitifs de reproduire les émotions du personnage principal.

L’enlèvement de Kurt Greenwood

Jules et Rémi Fréchette, réalisateur de L'enlèvement de Kurt Greenwood

Aussi présent lors du dernier kabaret de Montréal Rémi Fréchette s’était donné un défi dans la réalisation de L’enlèvement de Kurt Greenwood. Dans cette histoire où un célèbre détective est victime d’une situation suspecte, il a exploré le style film noir et la possibilité de faire du faux noir et blanc. En effet, plusieurs plans ont été tournés en couleur mais tout ce qui était vu par la caméra a était en teintes de gris. Alors que plusieurs réalisateurs ont une esthétique réaliste, Rémi, en référence à ce film et certains de ses précédents, nous avoue qu’il adore s’amuser avec des styles anciens.

Jules en a profité pour annoncer que Rémi est un des nouveaux directeurs artistiques de Kino Montréal.

La bonne fortune

Jules et les soeurs Lemelin, deux des réalisatrices de La bonne aventure

Jessie Lemelin, Valérie Lemelin, Joël Cotineau et Olivier Charrette-Giasson sont venus présenter leur kino réalisé en collaboration. La bonne aventure met en scène une voyante qui utilise des moyens vraiment modernes. Jessie et Valérie ont raconté comment l’idée leur est venue lors de discussions entre eux quatre. Ils sont contents du résultat et ils tiennent à remercier les comédiens qui les ont aidé à concrétiser leurs idées.

Festival des films de la relève

Jules en a profité pour parler du Festival des films de la relève qui allait se dérouler du 9 au 11 avril. Plusieurs kinoïtes vont y présenter leurs œuvres.

Trois jours sur mer

Jules et Maxime Leduc, réalisateur de Trois jours sur mer

Réalisé dans le cadre d’un kabaret à Trouville, Trois jours sur mer de Maxime Leduc illustre quelques tableaux de la vie d’une handicapée motrice au bord de la mer. Il nous a fait la confidence que d’avoir divisé son film en trois moments (ce qui se réflète dans son titre) l’a aidé à structurer son histoire.

La rue de la grande haie

Jules et Jesse Malcolm Sweet, réalisateur de La rue de la grande haie

Un autre film réalisé dans le cadre du kabaret de Bruxelles, La rue de la grande haie nous met dans la peau d’une équipe de tournage qui capte le quotidien d’une rue passante. Jesse Malcolm Sweet, son réalisateur, avait été inspiré par une des grandes manifestations étudiantes de l’année précédente qui était passée à proximité de l’édifice où il travaillait. Évidemment, il était en train de la filmer et il a remarqué que dans la masse de cette foule il y avait, à petite échelle, des petites histoires qui s’y déroulaient. Un peu comme il l’avait reproduit dans son film. Bien que ça ait conféré une aura de spontanéité au film, Jesse nous a révélé qu’à travers des imprévus du tournage, les scènes étaient davantage scriptées que ça pourrait le laisser croire.

Jules a mentionné que Jesse était devenu un des nouveaux directeurs artistiques de Kino.

Défis

Cédric Conti, gagnant du défi Chorégraphie et Jules

Le défi qui avait été lancé aux kinoïtes se résumait en un seul mot: Chorégraphie. Les réalisateurs ont répondu en grand nombre. La douzaine de films récoltés ont été projetés sur deux vagues de part et d’autre de la pause. Nous avons eu droit à des représentations diverses de ce thème comme un combat d’art martial, de la danse sociale sensuelle, une ritournelle colorée et plusieurs autres. La sympathique comédie de bureau Contretemps de Cédric Conti a été désignée vainqueure de ce défi.

Jules qui annonce le prochain défi

Jules a annoncé le défi pour le mois prochain: Le rôle de ma vie. Dans les jours qui ont précédé la soirée, les comédiens gravitant autour de Kino ont fait parvenir à de ses responsables la description d’un rôle qu’ils désirent mais qu’ils ne se sont jamais fait offrir. Un certain nombre de ces rôles a été sélectionné pour les réalisateurs qui sont prêts à relever le défi. Les inscriptions allaient avoir lieu jusqu’à la fin de la soirée dans un coin de la salle.

Festival de Boucherville

Jules nous a annoncé la tenue du Festival de Boucherville le dimanche 14 avril où plusieurs kinoïtes ont soumis des films dans le cadre d’un concours de courts métrages MiniMax2. Plus d’information est disponible au http://www.festival-courts-metrages.com/

Les choses

Jules et Patrice Laliberté, réalisateur de Les choses

Une expérience s’est déroulée par la suite. Patrice Laliberté est venu présenter son film Les choses. Ce film a commencé sous la forme d’un vidéo qu’un jeune quasi-révolté de sa peine d’amour aurait publié sur internet à partir de sa webcam. Le film se poursuivait avec le contexte de son désarroi.

Ce qui distinguait ce film des autres c’est comment il pouvait y avoir une certaines interactivité avec les gens du public. Au début de la soirée, à l’entrée de la salle, les gens du public avaient été invités à laisser leur numéro de téléphone cellulaire. À des moments clés du film où un personnage manipulait son téléphone cellulaire, des personnes du public recevaient un texto.

Ce procédé servait à peindre un tableau d’adolescents d’aujourd’hui en banlieue. Plus précisément Patrice s’était demandé comment filmer une communication par texto, un élément incontournable pour ces jeunes.

Deuxième étage

Jules a souligné qu’il y avait vraiment beaucoup de monde présent à cette soirée. Pour une des premières fois, il y avait du public au 2e étage du Rialto.

Exiloïde

Jules et Alain Juteau, réalisateur de Exiloïde

Dans une zone industrielle post-apocalyptique, un scientifique termine sa dernière création. Un intrus viendra le perturber. Alain Juteau nous a présenté son premier kino Exiloïde où il joue aussi un des rôles principaux.

Le chant des sirènes

Jules et Charles-Louis Thibault, réalisateur de Le chant des sirènes

Entre autres parce qu’on lui a reproché d’avoir souvent écrit des films misogynes, Charles-Louis Thibault avait décidé de réaliser un kino au kabaret de Trouville où le rôle des femmes serait positif. On a pu donc voir dans Le chant des sirènes une créature mystérieuse s’attaquant à des hommes peu scrupuleux dans leurs suggestions à leur compagne du moment.

Sinusoïde

Jules et Olivier Bonenfant, réalisateur de Sinusoïde

Réalisé dans le cadre du kabaret Kino Mada à Québec, le film Sinusoïde d’Olivier Bonenfant suivait les hauts et les bas qui ont découlé du moment où un jeune homme a manqué son autobus. Olivier a voulu utiliser plusieurs effets spéciaux dans ce film dont la présence d’une jauge d’énergie au dessus du personnage principal un peu comme dans un jeu vidéo

Jules a remercié les partenaires de Kino avant de nous donner rendez-vous à la prochaine soirée le 3 mai.

Crédit photos: Thomas Dandres