Habituellement connu pour ses talents de comédien, il signe ici le scénario de ce second Macro Kino. Dans une étroite collaboration artistique, c’est à David Émond-Ferrat qu’il à confié le soin de transformer ses mots en images. Rencontre avec l’auteur du projet, Émile Beaudry.
— UNE PRÉSENTATION DANS LES RÈGLES —
Q: C’est quoi ton nom et ton âge (sans indiscrétion) ?
Émile Beaudry – 32 ans
— PARCOURS DE KINOÏTE : UN DÉBUT CHAOTIQUE —
Q: Comment as tu connu Kino ?
J’en avais entendu parler par des amis. Je me suis pointé à une soiréed’ouverture de Kabaret. Un réalisateur m’a proposé de jouer dans un projet, ce fût une expérience plutôt chaotique. Quelques années plus tard, j’y suis retourné comme bénévole à la soirée de financement et j’ai commencé à faire rencontrer plein de gens motivants et motivés. J’ai eu la piqûre et le reste est une histoire d’amour classique !
Q: Racontes nous ta première fois à Kino.
Oh boy… Tournage sans trop de scénario à l’UQÀM en pleine heure de pointe, on ne s’entendait pas parler, il n’y avait pas de perche ni de micro autre que la caméra. Le réalisateur ne savait pas trop ce qu’il voulait faire, ce fût très déconcertant. Ma deuxième première fois a complètement changé mon expérience Kino. C’était durant le spécial 30 ans du RVCQ, j’ai travaillé sur l’ hommage à Incendie avec Sophie Dupuis et sur l’hommage à C.R.A.Z.Y.avec Jesse Malcolm Sweet. J’ai vraiment adopté Kino à ce moment là, des équipes formidables, des gens dévoués, une passion commune.
Q: Qu’est ce qui te plait dans Kino ?
La philosophie “faire plus avec moins, faire bien avec rien”. Le dévouement de tous les artistes et artisans du cinéma pour faire des films, raconter des histoires, expérimenter, essayer, découvrir et surtout se dépasser. J’aime la créativité qui en ressort, le désir de progresser qui transparaît dans les créations, le mélange de professionnels et d’aspirants, d’expérience et de volonté.
Q: Et comment en êtes-vous venu à travailler en duo avec David ?
Après avoir travaillé ensemble quelques fois, David et moi nous sommes rendus comptes que nos univers créatifs se rejoignaient beaucoup. Nous avons eu envie d’amorcer une collaboration, un duo scénariste/réalisateur pour exploiter nos forces communes et faire des films qui nous plaisent.
Q: Il paraîtrait que ce n’est pas toujours facile de rentrer dans la gang. Visiblement tu as réussi puisque tu viens participer à ton premier Macro Kino. Comment as tu fais ? Quels conseils donnerais tu aux nouveaux kinoïtes ?
Va aux événements, parle aux gens, fais partie des projets, implique toi. Pis participe au Kabaret aussi, c’est du condensé.
Q: Et justement concernant Macro Kino, qu’est-ce que tu espères retirer de ton expérience ?
En plus de ma première collaboration scénariste/réalisateur avec David, Macro Kino pour moi a fourni un encadrement et une structure pour tenter de pousser au maximum ce qu’on pouvait faire avec notre film. Macro Kino m’a aussi permis de rencontrer des gens formidables, passionnés et dévoués à faire avancer notre projet. Ça donne une visibilité et une crédibilité accrue pour notre film. Et surtout, ça donne de l’assurance, c’est comme une tape dans le dos qui te dit “lâche pas, on croit en tes projets” pis ça fait du bien. Ça me donne envie d’oser encore de faire preuve d’audace et de pousser mes idées pour mes futurs projets.
— PARCOURS DE CINÉASTE : DE SPECTATEUR À ACTEUR —
Q: Quand et comment le cinéma est il entré dans ta vie ?
Très jeune, j’adorais les films. J’aimais regarder les mêmes vieux films qui passaient en reprise au canal 10. Les films d’animaux qui parlent, Chevy Chase, Bill Murray qui dit “Zut, flûte, caca boudin” dans Ghostbuster… C’est sûr qu’il y a eu quelques moments plus marquants, à 9 ans j’ai pleuré quand tous les étudiants se lèvent sur leur bureau pour saluer Robin Williams d’un “Ô capitaine, mon capitaine” bien senti. C’est autour de ce moment là que le cinéma a dépassé la fonction de divertissement.
Q: Quelles études à tu suivis ?
J’ai obtenu un diplôme en interprétation théâtrale à l’école de théâtre du cégep de St-Hyacinthe en 2008. Depuis j’ai régulièrement suivi des ateliers et stages de jeu et d’écriture.
Q: Qu’est ce que tu fais professionnellement dans la vie ?
Je suis comédien.
Q: Quand et comment en es tu venu à scénariser des films ?
J’ai toujours été attiré par les récits, les histoires, que ce soit dans des romans,au théâtre, dans des BD, au cinéma, etc… Comme interprète, je travaille à partir du texte, du scénario et j’aime beaucoup lire un scénario, un dialogue. J’aime les subtilités langagières utilisées, les choix de ponctuations, l’intelligence d’un texte. J’ai commencé par travailler sur les dialogues, en adaptant des scènes de films américains en québécois pour des ateliers de jeu, en adaptant aussi un sketch de BD en court-métrage. À force de lire et de commenter des scénarios j’avais de plus en plus envie de travailler sur des scénarios et en rencontrant David j’ai trouvé mon coéquipier.
Q: Quels sont tes projets pour l’avenir ?
David et moi avons un autre projet en route et le désir de continuer à collaborer. Je jouerai cet automne au théâtre dans « Le love movement » de Rachel Michetti, on pourra me (re)voir dans la télésérie « Mémoires vives » à Radio-Canada et je serai en tournée française au printemps prochain avec le « ishow » (leishow.com).
Et pour découvrir Moi, myself et Schrödinger, le second Macro Kino écrit par Émile Beaudry et réalisé par David Émond-Ferrat, rendez-vous le vendredi 8 août 2014 à L’Astral.
Pour suivre le parcours d’Émile Beaudry rendez vous sur http://emilebeaudry.ca et sur http://facebook.com/emilebeaudry.
— FILMOGRAPHIE —
Acteur (liste non exhaustive):
Moi, myself et Schrödinger / Carl, Karl / David Émond-Ferrat / 2014
Cigarillo et Banane / Ti-Wi / Cédric Conti / 2013
VHS-C / Jérôme / David Émond-Ferrat / 2013
C’était l’hiver / Vincent / Jesse Malcolm Sweet / La machine à films / 2013
Jeudi / Marco / Alejandro Jiménez / 2013
L’ange Gardien / Passant / Jean-Sébastien Lord / Coralie Films / 2013
L’homme qui en savait trop / Zak / Jesse Malcolm Sweet / 2012
Never at the office / Frank / James Hofman / 2012
La vie est un diaporama / Le timide / Vinzi / 2012 (en ligne)
Super egos / Presto / Hugo Matte / 2012
Le fruit / L’homme / Sophie Dupuis / 2012
SWEET / Antoine / Jesse Malcom Sweet / 2012
Thanatomorphose / Julian / Éric Falardeau / Thanatofilms / 2011
Fraternité / Marc II / Danny Gilmore / 2011
Le baiser du barbu / Jeune comédien barbu / Yves Pelletier / Go Films / 2009
Murder? Murder! / Émile / Jesse Malcom Sweet / 2009
Scénariste:
Moi, myself et Schrödinger / 2014
Fraternité / 2011
— A DÉCOUVRIR AUSSI SUR CE BLOGUE —
+ de Macro Kino
David Émond-Ferrat : l’interview du réalisateur du deuxième Macro Kino
Catherine Villeminot & Tiphaine DeReyer : l’interview des co-réal(e)s du premier Macro Kino
+ de Pratik
La colorisation : Objectifs et outils
Le premier assistant à la réalisation