Kevin T. Landry : l’interview du réalisateur du Macro Kino #5

Kevin T. Landry nous parle ici de son parcours, de son expérience « kinoïtique » et du tournage intense de ROBETH, son premier Macro Kino.

– UNE PRÉSENTATION DANS LES RÈGLES –

Q: C’est quoi ton nom et ton âge (sans indiscrétion) ?

KEVIN T. LANDRY – 29 ans

– PARCOURS DE KINOÏTE : SAVOIR BIEN S’ENTOURER –

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Kevin T. Landry, Crédit : Maxime Cormier

Q: Comment as tu connu Kino ?

Mon premier contact avec Kino s’est fait au CÉGEP à travers un court-métrage : *Jean Laliberté: A Man, His Vision ans a Whole Lot of Concrete* de Philippe Falardeau. Je ne me souviens plus exactement du contexte dans lequel j’ai vu le film, mais c’est un des premiers courts-métrages qui m’aille vraiment marqué. Toutefois, c’est vraiment à travers une collègue d’université et kinoïte aguerrie, Kim St-Pierre, que j’ai découvert Kino. Déjà à l’UQÀM, elle m’encourageait fortement à m’y inscrire et à tenter l’expérience. Ça m’aura pris quelques années avant de faire les premiers pas, mais le tout a fini par porter fruit!

Q: Racontes nous ta première fois à Kino.

C’était au Kino Kabaret de Montréal 2010. J’y allais avec des intentions plutôt individualistes : j’avais besoin d’un porte-folio pour un dépôt en production à la SODEC. Toutefois, la générosité, l’effervescence et l’enthousiasme des kinoïtes m’a tout de suite frappé et j’ai eu une expérience géniale à faire mon premier kino. D’ailleurs, je retravaille encore régulièrement avec certains des gens de cette première équipe!

Q: Qu’est ce qui te plait dans Kino ?

Tout d’abord, je trouve que c’est un endroit parfait pour faire ses classes, quoique soit le métier (réalisateur, scénariste, acteur, DOP, etc.) C’est un environnement de création sans pression où on donne droit à l’erreur et où on encourage l’expérimentation. Personellement, c’est grâce à kino si j’ai su prendre confiance en mes moyens en tant que réalisateur. Puis c’est également un bassin énorme de gens talentueux qui ont une « drive » autant créatrice qu’humaine hallucinante. Je suis d’ailleurs toujours ébahi par la générosité générale des kinoïtes et leur volonté à s’impliquer corps et âmes dans les projets d’autres kinoïtes. Kino est aussi une excellente excuse pour le voyage. J’ai eu la chance de participer à deux Kino Kabarets en Europe en 2013 et l’expérience fût géniale. C’est d’ailleurs avec un DOP rencontré en Belgique que j’ai tourné ROBETH.

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L’équipe de tournage du Marco Kino, Crédit : Maxime Cormier

Q: Il paraîtrait que ce n’est pas toujours facile de rentrer dans la gang. Visiblement tu as réussi puisque tu viens de réaliser ton premier Macro Kino. Comment as tu fais ? Quels conseils donnerais tu aux nouveaux kinoïtes ?

En fait, je me suis inscrit à Macro Kino un peu à reculons. J’avais un scénario idéal pour le programme, un projet de websérie qui n’avait pas fonctionné, mais qui ferait un excellent court-métrage. Dû à une surcharge de travail intensive, j’avais toutefois été absent de Kino depuis 1 an et demi. Je me sentais un peu comme un escroc de tenter ma chance, je me disais qu’un kinoïte actif méritait plus ce genre de support que moi. Cependant, je pensais que c’était aussi une occasion parfaite pour réintégrer les rangs de Kino. Comme de fait, mon retour à la soirée kino de juin où l’annonce a été faite s’est passé à merveille. La préproduction du film n’a pas été sans anicroche toutefois, loin de là. Tout a commencé en beauté avec une table de lecture absolument géniale qui m’a permis de recentrer le propos du film, mais la recherche de lieux et de l’équipe de tournage s’est éternisée au point où nous n’avions que très peu de temps de préparation avant le tournage. Une fois sur le plateau, les mésaventures se sont multipliées, mais heureusement, j’avais une équipe d’acharnés qui m’ont énormément aidé à mener le projet à terme. Si j’avais un conseil à donner aux kinoïtes voulant tenter leur chance avec Macro Kino, c’est de bien pensé à la faisabilité du projet avec les délais établis, mais surtout de trouver un(e) directeur(trice) de production au PC dès que le projet est en chantier!

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ROBETH (Macro Kino)

Q: Et justement concernant Macro Kino, qu’est-ce que tu espères retirer de ton expérience ?

J’ai réalisé que je ne veux plus jamais autoproduire un film de cet envergure par moi-même! J’ai eu la chance de travailler avec d’excellentes productrices dans le passé et c’est une des choses qui manquaient à ce projet malheureusement. Toutefois, j’ai aussi compris quelque chose de très important : si après une préproduction et un tournage aussi tumultueux j’avais toujours le goût de faire des films, c’est que j’avais choisi la bonne voie dans la vie!

– PARCOURS DE CINÉASTE : DE LA BIOLOGIE AU CINÉMA –

Q: Quand et comment le cinéma est il entré dans ta vie ?

Pas mal via mon père. Quand j’étais jeune, il me trainait au moins deux-trois fois par mois au cinéma ou au ciné-parc en plus de faire mon éducation sur les blockbusters américains mal traduits tels que présentés à TQS. C’est un peu grâce à lui si ma job de rêve quand j’étais jeune était de devenir acteur. Après 7 ans de théâtre, ce rêve-là est un peu mort et je me suis concentré sur un avenir en biologie jusqu’en secondaire 5. J’avais la chance d’avoir un cours d’arts plastiques et communications où on avait à faire en fin d’année un court-métrage. C’est là que j’ai compris que, même si j’aimais les sciences, c’était pas un choix de carrière viable pour moi. Cet été là, j’ai changé mon inscription au CÉGEP de sciences pures à arts et lettres et le reste est venu tout seul.

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Tournage de ROBETH (Macro Kino)

Q: Quelles études à tu suivis ?

Je suis bachelier en Communications à l’UQÀM, profil Cinéma (cohorte 2008, la première batch du programme) et plus récemment, j’ai suivi le programme réalisation cinéma à l’INIS (cohorte 2014), programme que je conseille d’ailleurs fortement à tout réalisateur qui veut se surpasser.

Q: Qu’est ce que tu fais professionnellement dans la vie ?

Présentement, je gagne surtout ma vie comme monteur avec quelques contrats de réalisations ici et là de temps à autres.

Q: Quand et comment en es tu venu à réaliser des films ?

C’est venu assez naturellement en fait. J’ai toujours eu un désir de raconter des histoires et j’ai rapidement trouvé que le cinéma était le médium idéal pour moi. Après mon premier court-métrage en secondaire 5 et quelques films au CÉGEP, je me suis plutôt concentré sur la postproduction à l’université, mais ce n’était pas suffisant pour assouvir mon besoin de créer. Une fois que Kino est entré dans ma vie, la machine s’est remise en marche et ne s’est jamais arrêtée depuis.

Q: Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’ai plusieurs projets de courts-métrages à différentes étapes de développement, quelques idées pour des projets de long-métrages et toujours ouvert à des idées pour des séries TV ou web

Retrouvez l’univers Kevin sur ce lien :
https://vimeo.com/kevintlandry/videos

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Kevin T. Landry, Crédit : Maxime Cormier


Et pour découvrir ROBETH, le premier Macro Kino de Kevin T. Landry, rendez-vous à la projection mensuelle de septembre à l’Astral.


– FILMOGRAPHIE –

– Gueule de Bois (2010) http://vimeo.com/16149976
– Bélanger contre le Rideau (2012) http://vimeo.com/30950752
– Une Pensée pour Robert (2012) http://vimeo.com/46953419
– Armaggedon vaut 42 points sur une case mot compte triple (2012) http://vimeo.com/55999971
– Pour Michel (2013) http://vimeo.com/74037971
– Angles morts et cul-de-sacs (2013) http://vimeo.com/75047738
– A Serious Film (2013) http://vimeo.com/75566369
– Woodstock ’69 (2013) http://vimeo.com/73121921
– Fauconneries (2013)
– (extrait) Braqué (2014) http://vimeo.com/96844400
-(extrait) Seul(s) (2014) http://vimeo.com/100424749
– L’idole (2014)
– Tortellini (2015)
– Robeth (2015)


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